top of page

En attendant les touristes

La nécropole de Pépy Ier n’est pas ouverte au public, mais cela changera peut-être un jour. L’un des buts de la mission est donc de restaurer les monuments et préparer le site pour cette future possibilité. Cette année, la mission a travaillé sur la cour à piliers de Béhénou, fouillée en 2015. Il ne reste presque plus rien en place dans cette zone, hormis les sols. Pour rappel, la nécropole de Pépy Ier a servi de carrière à plusieurs époques. Presque tous les blocs des murs ont dès lors été cassés et emportés par les carriers.


Vue générale de la cour à piliers de Béhénou lors de son dégagement en 2015

Pour redonner de la hauteur à cette cour, nous avons commencé cette année à remettre en place les piliers les mieux conservés. La cour comprenait à l’origine treize piliers, qui devaient atteindre près de 4 m de hauteur environ. Seuls trois fragments peuvent être remontés. Du premier, il ne reste qu’environ. 80 cm, mais on peut encore y voir les pieds de la reine gravés en creux ; le deuxième fragment est conservé sur près de 2 m, mais la face décorée a été détruite ; le troisième pilier, cassé en deux gros fragments, présente quelques titres de la reine. Celui-ci sera sans doute remonté l’an prochain, car il y a un plus gros travail de préparation à faire pour remettre les deux fragments debout ensemble.


Fragment de pilier remis en place cette année

Bouger ces monolithes en calcaire, même lorsqu’ils sont cassés, demande toujours un travail considérable à nos ouvriers. Il n’est pas possible d’apporter une grue au plein milieu du site. Pour soulever les blocs, ils utilisent donc un système de corde sur poulie qui permet de déplacer les blocs en douceur.




Une autre étape nécessaire pour remettre en valeur cette cour est de redresser la plupart des bases de piliers, lesquelles avaient été bousculées par les carriers, au point qu’elles n’étaient plus toujours à plat et plus nécessairement à leur place.


Vue sur une rangée de bases de piliers. Plusieurs ne sont plus en place

Plan archéologique avec le pendage des bases de piliers

Reconstitution de la cour

Nos ouvriers ont là aussi œuvré minutieusement pour redresser ces bases, millimètre par millimètre, en vérifiant que les blocs soient bien horizontaux avec un niveau et qu’ils soient correctement alignés sur les autres piliers grâce à des ficelles tendues.


Notre reis Mohamed Antar vérifie le pendage d’une base de pilier

Nous ne savons pas quand la nécropole sera ouverte au public, mais vous aurez certainement la possibilité d’admirer des monuments découverts par la MafS avant cela, au Grand Egyptian Museum (GEM) à Giza. Ce musée est récemment venu prendre plusieurs blocs sur le chantier et dans notre magasin afin de les intégrer à sa scénographie. Nous sommes heureux de savoir que l’art des reines de Pépy Ier pourra bientôt être admiré et nous sommes aussi ravis d’avoir gagné un peu de place dans notre magasin. Les espaces laissés vides par ces blocs seront vite comblés l’an prochain... (à suivre dans un an).



Inscrivez-vous à notre liste de diffusion.

Ne manquez aucune actualité !

Posts Récents
Rechercher par Tags
bottom of page