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Un pyramidion qui disparaît et un étrange obélisque qui apparaît ?

Depuis le moment de sa découverte, le pyramidion que nous avons mis au jour (voir le post) pose question. Tout d’abord, la partie supérieure, au niveau des placages métalliques, est exactement identique à celle de l’obélisque que nous avons découvert un peu auparavant (voir le post), tant dans ses dimensions que dans le système de fixation. Ensuite, il présente dans sa partie inférieure des traces d’outils, qui font penser à un travail de reprise ou à un état inachevé. Surtout, la pente, aussi mal taillée soit-elle, semble bien plus aiguë que celle qui est attendue pour une pyramide de reine (rapport de 1/2). Se pourrait-il que la pyramide satellite, sur laquelle on collerait volontiers ce pyramidion, ait présenté une pente plus forte que celle habituellement employée ? Enfin, un pyramidion de cette taille et en granite, c’est du jamais vu sur notre chantier. La reine Ânkhnespépy II est hors du commun, mais quand même...

Au tout début du dégagement du « pyramidion », nous avions d’ailleurs pensé avoir découvert le sommet du second obélisque, car, de manière générale, les obélisques des complexes funéraires fonctionnent toujours par paire. La présence d’une mortaise de fixation sur la face inférieure de l’objet nous avait cependant vite fait changer d’avis : un obélisque égyptien n’est pas construit en deux parties assemblées, mais est constitué d’une seule pièce.

Un nouveau fragment, retrouvé par notre raïs Antar, va peut-être nous obliger à reconsidérer ce dernier point de vue. Il s’agit probablement de la partie supérieure du fût du second obélisque de la reine. Un seul obstacle pour cette identification : le haut du bloc présente une surface horizontale bien taillée, là où on attendrait le début de la pointe de l’obélisque. Cette « anomalie » peut s’expliquer, si on la rapproche de notre étrange « pyramidion » ; tous ces indices convergent en effet vers une explication pour le moins inattendue : le « pyramidion » et le fragment en granite nouvellement découvert s’assembleraient pour composer un obélisque en deux parties, réunies par tenon sur le fût et mortaise pour la pointe.

Si tel est le cas, la plupart des bizarreries constatées ci-dessus pour notre « pyramidion » s’expliquent. De plus, les dimensions préservées vont tout à fait dans ce sens, puisque tant l’obélisque que le « pyramidion » présentent à leur base une largeur de 1,10 m. Difficile d’évoquer une simple coïncidence.

Comment expliquer l’anomalie d’un obélisque construit en deux parties ? Pourrait-on imaginer qu’il ait été initialement taillé d’une seule pièce, mais cassé et rafistolé tant bien que mal sur place avec un autre morceau de granite ?

Nous en sommes là de notre réflexion. La suite à venir, cette année ou l’année prochaine ?

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